Hamida Djandoubi (1949-1977) est le dernier condamné à mort exécuté en France. Son exécution a eu lieu à la prison des Baumettes à Marseille.

 Un drame personnel et sa vie bascule

Présenté comme un bel homme, jovial et fêtard par ceux qui l'on cotoyé, la vie de Djandoubi bascule en 1971 lorsqu'il est victime d'un très grave accident de travail. Une de ses jambes est happée par un motoculteur et il doit subir une amputation.

Lors de son hospitalisation, il fait la connaissance d'Elisabeth Bousquet, 18 ans, dont le père partage la même chambre d'hôpital. Elle devient sa compagne.

Mais amputé et meurtri, Djanboudi commence à montrer un visage acâriatre et violent. Il force sa compagne à se prostituer. La jeune femme porte plainte contre lui, et il est condamné  à quelques mois de prison pour proxénétisme.

 Proxénétisme et meurtre

Il a juré de se venger. A sa sortie de prison, il attire Elisabeth à son domicile et lui fait subir une nuit de supplice. Frappée, violée, brûlée, elle est finalement étranglée. Djandoubi abandonne son corps dans un cabanon de la campagne marseillaise.

Un mois plus tard, c'est une autre de ses victimes qui porte plainte contre lui : Houria, une adolescente en deshérence qu'il avait battue et violee. Djandoubi reconnait les faits et il est traduit en justice.

La condamnation à mort

La cour d'assise des Bouches-du-Rhône le condamne à mort pour "assassinat après tortures et actes de barbarie, viol et violence avec préméditation".

Le pourvoi en cassation est rejeté.  Le président de la République V. Giscard d'Estaing refuse la demande de grâce  formulée par ses avocats.

 Valery Giscard-d'Estaing

Le dernier guillotiné de France 

Hamida Djandoubi est guillotiné à l'aube, le 10 septembre 1977, à la prison des Baumettes.

Par la suite, une dizaine de criminels seront condamnés à mort mais aucun ne sera exécuté. 

La peine de mort sera abolie en octobre 1981 par la loi Badinter sous la présidence de F.Miterrand

Robert Badinter