L'occupation de Marseille en novembre 1942

A la suite du débarquement allié en Afrique du Nord, l'armée allemande envahit la zone libre. Les troupes du IIIe Reich occupent Marseille en novembre 1942.

 Défilé de l'armée allemande devant le Palais de la Bourse 

Un attentat à l'Hôtel Splendide visant plusieurs officiers et soldats allemands, est le pretexte d'une action de représailles de vaste ampleur décidée par les autorités allemandes.

 Hôtel Splendide au Bd d'Athènes

 La mise en place de l'opération Sultan

L'opération Sultan vise à "épurer"les quartiers du Vieux-port en particulier le quartier Saint-Jean surnommée "La petite Naples".  Ses ruelles sont réputées être le bastion de la pègre et un repaire de la résistance.

 Les ruelles du Panier avant-guerre 

L'action est décidée en haut lieu, directement d'Heinrich Himmler, qui veut débarrasser "le chancre de l'Europe" de sa "vermine" juive et communiste.

 Heinrich Himmler

Le secrétaire d'Etat en charge de la Police pour le régime de Vichy, René Bousquet, et le général SS Carl Oberg, responsable de la Police allemande en France, se rencontrent à l'Hôtel de Ville pour organiser la rafle.

                                René bousquet souriant dans son manteau de fourrure

Bousquet s'est rendu tristement célèbre en organisant la grande rafle du Vel d'Hiv à Paris six mois plus tôt (13 000 victimes)

 La Grande rafle du Vel d'hiv (juillet 42) 

A cette occasion, près de 12 000 policiers sont descendus de Paris et d'ailleurs pour prêter main forte à la Police locale.

 La rafle des 22 et 23 janvier 1943

Dès le 22 janvier au petit jour, le quartier du Vieux-Port est bouclé. Chaque maison est fouillée une à une, tous les habitants sont controlés.

Les personnes "suspectes" visées en priorité sont les étrangers en situation irrégulière, les tziganes, les homosexuels, les vagabonds et les anciens taulards.

Sur les 40 000 controles effectués, 6 000 personnes sont arrêtés. Parmi ceux-ci, 1642 sont envoyés dans un camps à Fréjus ou Compiègne.

L'arrestation et la déportation des juifs 

Le lendemain, une opération similaire est réalisée dans le quartier de l'Opéra où se trouve la Grande synanogue de Marseille.

 La synagogue de Marseille

786 juifs sont envoyés à Drancy pour être ensuite déportés dans le camps de la mort de Sobibor.

Des photos d'archives d'époque montrent la déportation de ces malheureux depuis la gare d'Arenc.

Reportage de FR3 avec témognage des survivants de ce drame 

Hommage aux victimes de la rafle

Un autel du souvenir rappelle ce drame dans le jardin de l'église des Accoules.

Il existe face à l'Hôtel-Dieu une place du 23 janvier 1943 où a été érigé un monument en hommage aux victimes de la Rafle.

 Près du fort Saint-Jean se trouve le Mémorial de la Déportation