La Canebière telle que nous la connaissons aujourd'hui, est en fait la réunion de trois parties qui se sont succédées dans le temps du Vieux-Port jusqu'aux Réformés.

1-La Canebière proprement dite.

La première partie de la Canebière ne faisait que 270 m de long du quai des Belges au cours Saint Louis où se trouvait le mur médiéval et la porte principale d'entrée de la ville.

L'arsenal des Galères sur le quai des Belges

2-Le prolongement par la rue de Noailles (1666)

En 1666,  Louis XIV ordonne la démolition de la vieille muraille et l'agrandissement de la ville. La Canebière est prolongée de quelques centaines de mètres jusqu'au niveau de l'actuel Boulevard Dugommier. Le prolongement de la Canebière jusqu'à la porte des nouveaux remparts prend le nom de Rue Noailles. Cette portion de rue est alors habitée par les grandes familles bourgeoises. Le nom vient de Jacques de Noailles, lieutenant des galères.

Plan de Marseille au XVIIIe siècle 

3-Nouveau prolongement par les allées du Meilhan (1775) 

Avec l'essor considérable de l'activité maritime et l'accroissement de la population, la ville se trouve rapidement à l'étroit dans les murs de Louis XIV.  Après la démolition définitive des remparts en 1775, la voie est de nouveau prolongée par les allées du Meilhan, une promenade bordée de nombreux arbres. Ce nom vient de l'intendant de Provence Sénac de Meilhan.

 Les Allées du Meilhan au début du XXe siècle

La réunion des 3 parties en "Canebière" (1927)

En 1927, le conseil municipal prend la décision d'une désignation unique de l'axe Vieux-Port et Réformés. La Canebière englobe dorénavant la rue Noailles et les allées de Meilhan pour une longueur totale de 1 km.

.La Canebière dans les années 1920

A cette occasion, l'artère emblématique de Marseille perd un "n". L'ancienne orthographe "Cannebière" (avec 2 "n") disparait et  devient officiellement "Canebière"(avec 1 seul "n")

Plaque de rue de l'artère emblématique de Marseille